vendredi 19 septembre 2008

Vente libre de l'arme à feu en France : opinions sur un scénario


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Ne pas courir

Rien ne sert de courir. La carrière de champion de course à pied n’est promise qu’à une caste réduite de machines au mental d’acier et aux pieds creux. Au retour de sa journée de travail, le « joggeur » ne retrouve pas forcément sa dignité à courir comme un dérater au milieu des arbres.
Ceux qui préfèrent la solitude à la mauvaise compagnie éviteront les 7,4 millions de Français recensés par l’Observatoire des sports qui tournent en rond en short et en chaussures de singe. Mieux vaut également ne pas rentrer dans le lot des 900.000 personnes qui se blessent chaque année dans la pratique de leur sport.
Certes, le jogging n’atteint pas des niveaux de risques effrayants. Il permet d’échapper à la socialisation et à la convivialité. Mais rien oblige le véritable sportif à s'enfermer dans des parcs, protubérances de la grande marche de l’urbanisation. Ou dans des forêts, leurres d’une pseudo réconciliation avec la nature. Par ailleurs, les médecins déconseillent aux cardiaques de courir au bord du périphérique.
En cas de besoin intempestif d’effort de jambes, le tapis roulant intérieur se présente comme une solution incontournable. Pour aller l’acheter, il est possible d’éviter les joggeurs en utilisant la voiture ou les transports en commun.

Une forme athlétique, mais pas de plaisir

Depuis la fin des années 1970 et le début des années 1980, on assiste à une « médicalisation » des pratiques sportives, selon les historiens du sport. Alors que dans les années 1960 les politiques ont cherché à développer l'esprit de compétition pour récolter des médailles.
A partir des années 1970, le message a changé : « le sport, c'est la santé ». Les individus se sont rendus responsables de leur santé. Ils ont pratiqué un sport de manière préventive, pour éviter les maladies et vivre plus longtemps. Des campagnes remises au goût du jour ces dernières années avec le slogan « pratiquer 30 minutes de marche par jour permet de rester en bonne santé ».
« Dans le dernier gouvernement, le ministère des sports a été intégré au ministère de la santé », note Jacques Defrance, sociologue du sport, un brin sceptique. « Le sport est supposé aider à lutter contre le cholestérol et contre le cancer, les travaux le montre, mais il s'agit d'un facteur parmi d'autres, les choses sont plus compliquées », ajoute-t-il. Selon lui, « courir ne permet pas spécialement à l'individu de rester en bonne santé, mais cette activité permet de lui prouver qu'il est en bonne santé, de se rassurer ».
La quête de la vie éternelle passerait presque devant le plaisir. « Quand le sport était obligatoire à l'école, on découvrait des disciplines et les sensations qui vont avec. Puis à l'adolescence vous pratiquiez ce sport en club parce que cela vous plaisait, pas parce que vous étiez obèse », se souvient l'historien du sport Pierre Arnaud.

« Pour avoir un bienfait sur la santé, il faut courir deux à trois fois par semaine »

Interview de Jean-Louis Peroux, médecin du sport spécialisé en rhumatologie et en podologie à l’hôpital Saint-Antoine à Paris.


Le jogging est-il bénéfique pour la santé ?

- L’exercice physique est un médicament contre la térosclérose, la démence scénile, le cancer du colon, le cancer de la prostate, etc… L’effort physique en général a des conséquences bénéfiques sur la santé. Cela peut être la natation, cela peut être un match de foot. Mais un rythme d'une fois par semaine ne suffit pas.


A quelle fréquence faut il pratiquer le jogging pour que ce soit efficace ?


- Pour avoir un bienfait, comme tous les autres sports, deux à trois fois par semaine. Un non-compétiteur peut adopter la tranche américaine : trois quart d’heure. Ou une petite heure. Sinon cela ne sert qu’à se détendre. Donc à pas grand chose.
D’ailleurs au dernier congrès de diabétologie, il a été démontré qu’il fallait courir deux cent minutes par semaine. En aérobie, c’est à dire, en endurance, doucement. Mais c’est pareil pour la natation, si vous aller nager, c’est trois fois par semaine.

Est-il préférable de courir trois fois une heure par semaine plutôt qu’une seule fois 180 minutes ?

Les joggeurs du dimanche se détendent mais ne progressent pas sur le plan cardio-vasculaire, VO2 max (la consommation maximale d'oxygène) , et musculaire. Ils courent une heure. C’est toujours positif, mais s’ils pensent maigrir ils se trompent et s’ils pensent progresser, ils se trompent également.

Pratiquer un sport au grand air est-il plus bénéfique que de le pratiquer enfermé ?

Il n’y a pas de différences majeures. Au grand air, vous bénéficiez de l’oxygénation plus importante, de moins de poussières, sauf si vous courez le long d’un périphérique ou place de la Concorde à Paris. Il ne faut pas courir en ville. Dans un parc urbain, où le taux de poussière est moindre, cela convient. Dans un endroit clos, certaines poussières sont invisibles à l’œil nu.
Mais fondamentalement, les différences sont minces. A part le bien-être procuré par la beauté des arbres et la respiration un air tout de même moins chargé de polluants et de poussières.

La course à pied peut-elle être dangereuse pour la santé ?

On en bave tout même sur le marathon, c’est tout même une course un peu extra-physiologique. Par sa durée, sa longueur. Les plus de 50 ans vont puiser dans leurs réserves sur les dix derniers kilomètres. Les douleurs tendineuses et articulaires qu'ils ressentent ne sont que la partie submergée de l’iceberg. Ils ne voient pas tout ce que cela impose comme effort pour l’organisme. Alors ne parlons pas des 100km, des tours du Mont-Blanc,etc..
Des études américaines ont montré que l’homme était fait pour accomplir deux heures et demie d’efforts consécutives. Ceux qui courent le marathon en deux heures et demi rentrent parfaitement dans ce laps de temps. Au delà, il y a toujours une petite dette à payer.
Je suis opposé aux raids ou autres marathon des sables, où ceux qui y participent veulent probablement se prouver quelque chose. Leur activité est extra-extra-physiologique, au delà des limites supportées par l’organisme.

Et pour le simple « joggeur » ?


Courir deux ou trois fois par semaine ne représente aucun danger. Surtout avec les chaussures vendues de nos jours. Les coureurs bénéficient de chaussures quasiment orthopédiques, grâce aux progrès réalisés. Elles sont amorties, elles permettent une stabilité et un contrôle du mouvement du pied. Car le pied effectue un mouvement de rock’n’roll. A condition, seulement, d’y mettre le prix ! A partir de 90 euros, on peut avoir de bonnes chaussures.

Les cadres échappent à leur cancer en courant, les gamins jouent à la console

« Les enfants de moins de 13 ans ne courent plus du tout », regrette-t-on à la Fédération Française d'athlétisme, lors des inscriptions de la rentrée 2008-2009. «Les enfants passent leur temps à jouer aux jeux vidéo et à regarder la télévision, plutôt que de s'amuser à l'extérieur», ajoute l'institution.
La course est devenue un sport de loisirs. Les membres de la FFA viennent en club une ou deux fois dans la semaine et participent de moins en moins aux compétitions.
La tranche d'âge la plus représentée est celle des plus de 40 ans. Cette catégorie des vétérans remportent le plus de médailles lors des championnats. « Le vieillissement des athlètes se répercute sur les scores des grandes compétitions », notamment lors des derniers Jeux Olympiques de Pékin. Seul notre compatriote Mahiedine Mekhissi-Banabbad a récolté une médaille dans cette discipline, en argent.

Le jogging, 5e sport le plus pratiqué

Pierre Arnaud, créateur de l'histoire du sport hexagonal, explique le succès de la course hors club notamment, « parce qu'à partir d'un certain âge, faute de pouvoir participer aux compétitions, vous n'intéressez plus personne ». La France a renoncé à battre des records. Mais pas à se dandiner au rythme de son souffle dans les parcs et les forêts le dimanche.
Le pays compte 7,3 millions de coureurs, qu'ils soient occasionnels ou inscrits en clubs, selon l'Observatoire des sports. Si la plupart d'entre eux courent moins d'une fois par semaine, il s'agit du cinquième sport le plus pratiqué, derrière le vélo (20,3 millions), la natation (17,3 millions), la pétanque et le bowling (10,1 millions).
« Depuis 20 ans on assiste à une hausse très sensible de la pratique de la course à pied », indique Patrick Mignon, directeur du laboratoire de sociologie de l'Insep (l'Institut national du sport).

Montée de l'individualisme

Le succès du jogging illustre-t-il l'individualisation croissante de la société ? Pour Jacques Defrance, sociologue du sport, le joggeur symbolise « l'individu dynamique et en bonne santé ».
Une image récupérée par le président de la République, promoteur du libéralisme, de la concurrence et de l'individualisme, selon lui. Notamment quand il mouillait le maillot devant les caméras dans les rues de New York ou dans le bois de Vincennes avec François Fillon.
Selon Jacques Defrance, les cadres, qui cherchent à renvoyer une « image sportive » d'eux-mêmes contribuent à alimenter la symbolique individualiste du sport. Leur rythme est « plus fréquent » que les autres catégories sociales.
Après avoir été importé de la côte ouest des Etats-Unis, le jogging s'est développé en France dans les années 1980. Un phénomène qui correspond à l'apparition de figures modèles issues du monde de l'entreprise comme Paul Loup Sulizer ou Bernard Tapie.
Toutefois, l'historien du sport, Thierry Terret rappelle que « de nombreux coureurs se retrouvent le dimanche à 4 ou 5 pour aller courir sur 10 kilomètres », ce qui n'illustre pas une pratique individualiste de la discipline.

L'art du jogging au parc Montsouris de Paris

Bouygues passe à l'offensive sur Internet

Le 20 octobre, un nouvel acteur fera son apparition sur le marché de l'ADSL. Bouygues Telecom lancera à cette occasion sa Bbox. Un concurrent de plus en cette période de concentration où Neuf Telecom a été racheté par SFR et Alice par Free.

L'offre ADSL de Bouygues Telecom proposera notamment à ses abonnés de la téléphonie mobile six heures d'appels de leur téléphone fixe vers les mobiles pour dix euros par mois. Une offre inédite sur le marché. Free espèrant décrocher prochainement la quatrième licence de téléphonie mobile, Bouygues s'attache déjà à retenir sa clientèle. Offensif au premier abord, le lancement de cette offre ADSL serait finalement le signe d'une stratégie défensive.


Le retard accumulé face à la concurrence soulève de nombreuses interrogations. Le Fournisseur d'Accès Internet mettra à disposition des offres haut débit limitées à 20 mega alors que Free et Orange continuent d'étendre leur couverture de fibre optique dont le débit devraient froler les 100 mega.Franck Abihssira, le directeur FAI grand public du groupe, reconnaît que tout le monde ne pourra pas bénéficier de cette offre. Seuls « 50% des ménages français et 60% des abonnés Bouygues Telecom » seront en mesure d'y accéder.


Malgré l'arrivée prochaine d'offres dédiées aux entreprises et à la grande distribution, l'opérateur souhaite consolider son panel de clients. Franck Abihssira le confirme : « Nous ne ciblons pas les early adopters, mais en priorité nos 10 millions de clients grand public. » Bouygues se lance dans la grande bataille de l'Internet avec prudence, l'heure de la conquête n'a pas encore sonné.


Laurent MAURICE

Votre programme de rentrée au Musée du quai Branly

Le mois de septembre est désormais tellement bien installé que la course folle inhérante à la rentrée des classes commence tout juste à s'apaiser. Maintenant que vous avez booké vos cours de gym suédoise, ceux de danse et de foot des bambins, pourquoi ne pas ajouter un peu de culture à cet agenda de choc ? Justement, le musée du Quai Branly vient de sortir sa programmation d'automne dont nous avons séléctionné quelques perles.


Exposition planète Métisse

To mix or not to mix ? Telle est la question ! Sacrée interrogation qui mènera le visiteur au fil des espaces témoignant tour à tour d'un métissage omniprésent dans la moindre activité artistique de chaque continent.

En guise de mise en bouche, laissez-vous interpeller par une association d'objets curieusement aussi opposés que semblables, dont la légende invite de butte en blanc au questionnement "antique ou primitif ?" ou encore "ethique ou classique ?".

Ensuite, vous vous laisserez happer par les espaces qui, au long du cheminement vous inviteront à vous intéresser tant au brassage qu'à ses multiples expressions. Sans oublier les mécanismes qui l'ont provoqué.

Comme de bulle en bulle, vous irez tantôt vous confronter à l'ère coloniale ou à la page de l'esclavagisme avant de déceler dans les routes du commerce une autoroute des influences.

Vous passerez en revue les disciplines créatives, de la gravure au cinéma avec un détour par la peinture, la musique ou l'art du costume, pour constater, comme une évidence sans cesse réaffirmée que oui, tout n'est que brassage. Tout homme et chacune de ses activités n'est que le fruit d'un mixer géant et ce, bien avant l'impérialisme de la mondialisation. C'est confirmé, notre planète est bel et bien métisse et belle de ce "to mix" généralisé.

Fénéant de la lecture s'abstenir, les textes rythment si bien l'exposition que si vous comptiez vous offrir une petite partie de flânerie, vous risqueriez de survoler l'essence de la réflexion initiée.

>> Galerie Ouest. Depuis le 18 mars 2008, jusqu'au 19 juillet 2009.


Salons de Musique

Les après midi musicaux et les Master Class du Musée proposent de découvrir une sélection de musiques aussi méconnues qu'exotiques. Une belle occasion de partir à la rencontre d'un artiste, dont l'art témoigne des traditions de son pays.

Prochain rendez-vous le 27 septembre pour fêter le Ramadan et rompre le jeûne sur fond de sonorités algériennes. A l'honneur, le joueur de mandole Kamel el Harrachi dont la musique est hommage permanent à son père, le très respecté Adderrahmane Amrani dit "El Harrachi".

Université populaire

Un cycle de conférences autour des thématiques : les Grands Témoins, Histoire de la Colonisation et Controverses sur l'universalité. Une série de séances ou artistes, spécialistes et intervenants mèneront conférences, réflexions et débats sur des thémes où votre intervention est toujours la bienvenue.

Prochaines dates :

- mardi 16 septembre 2008 18h30 - les controverses sur l’universalité
Première controverse sur la Déclaration des droits des peuples autochtones de 2007 : Jusqu’où va le droit des peuples à leur différence ? Avec Jérôme Clément, président d’Arte, et Shashi Tharoor, diplomate et écrivain indien.


- samedi 20 septembre 2008 14h30 - Les grands témoins
Georges Balandier. Anthropologue, sociologue et écrivain, Georges Balandier est un spécialiste des sociétés africaines contemporaines. Il a assuré en France les premiers cours sur le développement et initié avec Alfred Sauvy le terme de « tiers monde ».

- mardi 30 septembre 2008 18h30 - les controverses sur l’universalité
La contribution autochtone au respect de l’environnement ? Avec Philippe Laburthe-Tolra, professeur d’anthropologie sociale à la Sorbonne, et Jean-Christophe Victor, spécialiste de géopolitique.

Calendrier complet des universités populaires

>> Infos pratiques

Musée du Quai Branly
37 quai Branly
75007 Paris
renseignements au : 01 56 61 70 00
contact@quaibranly.fr
Ensemble du programme
www.quaibranly.fr
Horaires : mardi, mercredi, dimanche de 11h à 19h. Jeudi, vendredi, samedi de 11h à 21h.

Le pétrole repasse la barre des 100 dollars

Le baril de pétrole a vécu une semaine agitée et contradictoire. Après avoir frolé la barre des 90 dollars en début de semaine, le brut est repassé au-dessus des 100 dollars jeudi à New York, entamant vendredi sa troisième journée consécutive de hausse.

Plusieurs facteurs soutiennent artificiellement le prix du baril. Les pays de l'OPEP (l'organisation des pays producteurs de pétrole) ont décidé la semaine dernière de réduire leurs livraisons de 500 000 barils par jour afin de raréfier l'offre. Dans le même temps, la guerre du pétrole au Nigéria, le second producteur africain, menace l'activité des compagnies pétrolières de la région et leurs possibilités d'approvisionnement.

Selon le président de Lipow Oil Associates, Andy Lipow, « les intervenants voient également le pétrole comme un investissement sûr, comme l'or, où placer son argent, parce qu'ils n'aiment pas ce qui se passe sur les marchés actions. » Les investisseurs misent sur cette nouvelle valeur refuge et relancent les cours à la hausse. Le directeur des marchés du pétrole à l'Agence internationale de l'Energie (AIE) admet cependant qu'un « juste prix du pétrole pour les producteurs et les consommateurs se situait autour de 80 dollars le baril. »

7 centimes de plus à la pompe depuis mars

Inquiétés par l'actuelle crise financière et les chiffres inquiétants du chômage aux Etats-Unis, les marchés craignent un ralentissement économique mondial. Malgré une chute du prix du baril de 55 dollars cet été, la consommation de produits pétroliers s'essouffle logiquement. Les Etats-Unis ont connu une baisse de 4,4% sur les quatre dernières semaines.

En France l'impact est encore plus lourd, avec une chute historique de 12,3% de consommation de carburants en août 2008 par rapport à août 2007. L'explication est simple : lors des six derniers mois les prix à la pompe ont progressé en moyenne de 7 centimes d'euros au litre selon Ouest France. Soit une augmentation de 4,20€ pour un plein de 60l.

Interrogé sur cette flambée des prix, Christophe, conducteur de taxi, estime que son budget en carburant représente aujourd'hui « plus du triple » par rapport à ses débuts en 1990. « L'essence me coûte environ 1000€ par mois pour le taxi » regrette ce père de famille inquiet pour ses enfants. Les prix à la pompe atteignent selon lui un seuil jugé « critique ».

Certaines compagnies pétrolières restent cependant optimistes. Dans un communiqué, Total annonce « rester confiant dans ses perspectives de résultats. » A ce titre, une avance de dividendes au titre de l'exercice 2008 sera augmentée de 14%. Quand les automobilistes grimacent, les actionnaires se frottent les mains.

Laurent MAURICE

Hollywood ou le cauchemar américain

Dans le monde du show-business, la gloire ne débute pas à la majorité. Depuis des années dans le milieu du cinéma et de la chanson de nombreux enfants arrivent à percer... Si pour un petit nombre la réussite perdure, pour les autres, il s'agit plutôt d'une longue descente aux enfers.


Quelle est le point commun entre Macaulay Culkin, Brooke Shields, Haley Joel Osment et Linda Blair ?

A peine sortis de l'enfance, ils sont tous devenus des stars du cinéma ou de la télévision. Véritables acteurs adulés mais ephémères, la plupart ont à peine tourné un film avant de sombrer dans les oubliettes hollywoodiennes. Drogue, alcool et peine de prison deviennent le pain quotidien de ces acteurs déchus.

Haley Joel Osment représente bien cette génération d'enfants-acteurs sacrifiés. Après avoir été nommé pour l'Oscar du meilleur acteur et avoir tourné dans des films « cartons » début 2000 tels que le Sixème sens et AI, il n'a pas su concrétiser ce brillant début de carrière. Mauvais conseils, fortune dilapidée par ses tuteurs. Le monde du cinéma lui a définitivement tourné le dos au profit de nouvelles petites têtes blondes comme Freddie Highmore (héros de Charlie et la Chocolaterie) ou Abigail Breslin (Little miss sunshine).

Pour Angela Rousserva, pédopsychiatre à Paris, « cette déchéance est souvent due à une prédisposition à une fragilité alcoolique. Ces enfants ont été surprotégés ou totalement abandonnés par leurs parents. ».

Selon ce médecin, l'absence de scolarité, de repères, se traduit par une personnalité « borderline ». Elle ajoute : « Un sentiment de vide et un manque de repères qui provoquent des auto-mutilations, des troubles alimentaires, une tendance à l'alcoolisme et souvent ces enfants-adultes tombent irréversiblement dans la drogue. »


Cependant, quelques-uns s'en sortent à force de persévérence. Après une longue traversée du désert, Drew Barrymore, héroïne dans le film ET de Steven Spielberg, a été alcoolique dès ses 12 ans. Après quantité de cures de désintoxication, elle est revenue sur le devant de la scène, notamment avec son petit rôle dans Scream. Depuis, elle ne cesse de jouer dans des grosses productions américaines comme Charlie's Angels et le Come Back.


Communication et disparitions ne font pas toujours bon ménage


«Plus jamais ça», «J'ai créé ce blog parce que beaucoup d'enfants disparaissent et qu'il ne faut pas les oublier», «Envoyez des ballons pour faire connaître au monde entier la disparition de Denise».

Blogs de soutien, plan alerte enlèvement, campagnes d'affichage massives, messages sur téléphones portables... Les vingt dernières années ont conduit à d’incontestables progrès en matière de mobilisation lors de la disparition d'une personne.

La convention de la Haye, d'octobre 1980, constitue un premier changement réel. A ce jour, 74 Etats signataires se sont engagés à collaborer en totale transparence en cas de disparition inquiétante, pour assurer un retour rapide de l'enfant.

Le XXIe siècle connaît également une multiplication des «canaux médiatiques». Une profusion de moyens de communication qui permet d'aller très vite, très loin. Diffuser un portrait sur Internet, c'est être assuré qu'il va faire le tour du monde en un temps record.

Les multiples blogs diffusés sur le Net et plus ou moins réactualisés en sont la preuve. On ne compte pas les pages dédiées aux disparus les plus tristement célèbres. Mais chaque médaille a son revers.

La preuve, Aurélie Brousse, une jeune adolescente de 15 ans, disparue à Dourdan, alors qu'elle sortait de l'école : une histoire purement fictive. Le Net est trop souvent le vecteur de ces rumeurs, qui brouillent les pistes, mêlent vraies disparitions et canulars.

Maddie McCann, Estelle Mouzin

Les médias font leurs choux gras des disparitions en tous genres. Grégory Dubrulle, l'un des disparus de l'Isère (retrouvé vivant en 1983) a longtemps alimenté les colonnes des journaux régionaux et nationaux. Un feuilleton vendeur, pour un public français, amateur d’histoires fortes et rurales. C'était la première fois qu'un enfant victime d'un fait divers était vu «en couleur».

Depuis, chaque disparition inquiétante est reprise par la presse, les associations, les blogs. Les affiches peuplent boulangeries, commissariats, supermarchés. Une façon de ne pas oublier ces enfants. «Cependant, la communication est parfois telle qu'elle fausse les pistes», explique Annie Gourgue, de l'association La Mouette.

Pour preuve, les histoires de Maddie McCann et d'Estelle Mouzin, où les journalistes n'hésitent plus à enquêter eux-mêmes. «On voit monter un désir des familles des victimes d'être respectées en tant que telles. Et une volonté des médias d'informer. Il faut permettre que tous cohabitent dans l'harmonie», constate Annie Gourgue.

Lire aussi :

- Fugues en hausse, disparitions en baisse
- "Ce sont les moyens de communication qui changent, pas le nombre de disparitions"

Pour les associations, le bonus-malus aurait constitué un premier geste

A peine évoquée, l'extension du bonus-malus à d'autres famille de produits (TV, portables, ordinateurs) a brutalement été enterrée par François Fillon. Pourtant, le projet, malgré le flou qui l'a caractérisé, a suscité des réactions bienveillantes.

Pour Anne Bringault, directrice de l'association écologiste 'les Amis de la Terre', la mise en place d'une liste verte aurait représenté un « premier pas ».

L'ONG 'Greenpeace avait également regardé la décison d'un oeil bienveillant, mais restait assez critique sur le dispositif. « C'est une réponse partielle », explique Karine Gavaud, responsable de la Campagne climat à Greenpeace France. « le bonus-malus reste une mesure incitative. [Ce dispositif] doit s'accompagner d'autres mesures encore plus fortes ». Pour Greenpeace, les consommateurs et les constrtucteurs doivent être responsabilisé, tant dans leur manière produire que d'acheter.

L'UFC Que Choisir voyait plus loin. Pour l'organisation de défense des consommateurs, le bonus-malus aurait pu pousser les indsutriels à appliquer des réductions sur leur prix de manière à inviter les consommateurs à réaliser des achats « verts ».

Pour les Amis de la Terre comme pour Greenpeace, une hypothétique application du bonus-malus aux produits électroniques ainsi qu'à d'autres familles de produits aurait inévitablement dû s'accompagner d'autres mesures.

Le Premier ministre n'a à aucun moment précisé si le dispositif serait developpé ou pas. Dans son malheur, Jean-Louis Borloo, le ministre de l'Ecologie aura au moins pris la température.

Arbitrage, gros clubs et mauvaise foi


Les arbitres favorisent-ils Lyon ? Depuis le pénalty imaginaire sifflé à la dernière minute du match Nice-Lyon (2-3) de samedi dernier, les hommes en noir sont tiraillés dans tous les sens.

L'entraîneur niçois Frédéric Antonetti affirme que les Lyonnais ne seront jamais arbitrés de la même façon en Ligue des champions. Le Marseillais Mamadou Niang propose ironiquement de couronner dès maintenant Lyon. Les lyonnais répondent qu'ils méritaient de gagner et redoutent un arbitrage défavorable dans les matchs à venir. Même Gilles Veyssière, l'ancien arbitre international, s'y met en expliquant que ses confrères peuvent favoriser « inconsciemment » les gros clubs.

Les arbitres de Ligue 1, eux, font profil bas. Ils se cachent. On ne les voit dans les médias que pour faire leur mea culpa. C'est notamment le cas de Jean-Charles Cailleux qui a reconnu son erreur sur le dernier but lyonnais, mais pas sur les deux premiers.

Saint-Etienne, Bordeaux, Lyon étaient logés à la même enseigne

La polémique n'est pas nouvelle. Les Lyonnais la connaissent depuis quelques années. Dans les années soixante-dix, Saint-Etienne passait pour le chouchou des arbitres, avant que ce ne soit le tour des Bordelais dans les années quatre-vingt, puis Marseille dans la dernière décennie.

Michel Vautrot, légende de l'arbitrage français et aujourd'hui en retrait de la profession, doute de ce favoritisme. « J'entends la même chanson depuis que je suis dans l'arbitrage, affirme-t-il. Les grands clubs sont très médiatisés, ce qui donne une pression supplémentaire à l'arbitre. Il doit avoir une forte personnalité pour la subir et ne pas commetre d'erreurs. »

Il ajoute que les remontrances ne sont pas à sens unique. « Il faut dire aussi que les grands joueurs et les grandes équipes reprochent souvent aux arbitres de ne pas les protéger quand leurs rivaux sont prêts à tout pour compenser leur infériorité technique ».

A y regarder de plus près, on constate que les Lyonnais souffrent aussi d'injustices. La saison dernière en a connu de flagrantes : à Bordeaux, un ballon de Benzema rentre dans la cage puis ressort, le but n'est pas accordé. A Lens, un défenseur touche un ballon de la main dans la surface de réparation, le pénalty n'est pas sifflé. A Saint-Etienne, un but est refusé à Fred pour une position de hors-jeu qui n'existait pas... Les exemples sont nombreux et ne se distinguent pas des erreurs d'arbitrage favorables à Lyon.

A lire aussi sur ce blog les réactions après le match Nice-Lyon, une interview de Michel Vautrot, la critique des arbitres et ses conséquences ainsi qu'une histoire de corruption d'arbitres dénoncée par Michel Vautrot.

Lyon avantagé par les arbitres : les réactions

Le match Nice/Lyon de samedi dernier a suscité beaucoup de commentaires dans les médias. Cinq personnalités du football prennent position.

Mamadou Niang, attaquant de l'Olympique de Marseille : « On peut tout de suite donner le titre de champion à Lyon ! »
« Les images de Lyon-Nice sont assez parlantes comme ça. Je crois qu'il n'y a rien à ajouter. Surtout que nous, à Bordeaux, on aurait pu avoir aussi plusieurs coups de sifflet en notre faveur. Il y avait notamment penalty sur moi en seconde mi-temps. Je suis bousculé par Diarra sur l'action. Je crois que l'arbitre de Lyon a sifflé penalty pour quatre fois moins que ça. Les Lyonnais ont une grande équipe, de grands joueurs... si en plus ils continuent à avoir cet avantage, alors on peut tout de suite leur donner le titre de champion ! »

Jean-Michel Aulas, président de l'OL : « On sent la volonté de mettre l'OL en difficulté »
« C'est dommage que cette polémique existe. On sent la volonté de mettre l'OL en difficulté. Il y a eu des faits de jeu qui prêtent à l'interprétation, mais ce sont des choses qui arrivent. Cela nous est arrivé à tous. Je comprends la frustration des Niçois, même s'il ne faut pas dépasser certaines limites. J'ai discuté avec Maurice Cohen. C'est malheureux pour lui, mais sur le match, vu les occasions et la possession de balle (66% de possession, 28 tirs à 4), on méritait de gagner. »

Guy Roux, consultant de Canal + : « La prime à la valeur »
« Lorsque Saint-Etienne dominait le football français, Paganelli tombait, éclatait de rire et marquait le penalty. Quand c’était Bordeaux, il y avait aussi des avantages. Marseille, je ne vous dis pas, tout le monde s’en souvient. Et puis maintenant c’est Lyon. Quelles sont les causes? La prime à la valeur, mais on peut en chercher d’autres. »

Pierre Menes, journaliste sur M6 : « L'arbitre a faussé le résultat du match »
« Le tacle de Hognon est parfait, le ballon effleure totalement involontairement son coude : comment peut-on siffler un pénalty là-dessus, à la 93e qui plus est ? Ne comptez pas sur moi pour prendre position sur le débat « l'OL est-il avantagé ou pas par les arbitres », mais sur ce coup-là, la réponse est évidente. L'arbitre a faussé le résultat du match. »

Cyril Rool, défenseur de l'OGC Nice, sorti sur carton rouge pendant le match : « C'est l'arbitre qui auraît du être exclu »
« Franchement, je suis partagé. Lyon était meilleur que nous mais il y a des choses litigieuses sur un certain nombre d'actions. Je pense que c'est plutôt l'arbitre qui aurait du être exclu ce soir plutôt que moi, même si ma sortie est méritée. Sur le troisième but, pas un joueur lyonnais n'a réclamé quoi que ce soit. A l'arrivée, c'est un peu difficile à avaler. Déjà qu'on ne dispose pas des mêmes armes que l'OL, si en plus l'arbitre s'en mêle... »

A lire aussi sur ce blog : Lyon est-il favorisé par l'arbitrage ? Une interview de Michel Vautrot, la critique des arbitres et ses conséquences, ainsi qu'une histoire de corruption d'arbitres dénoncée par le même Michel Vautrot.

Bonus-malus écologique: Fillon dément toute extension du dispositif

François Fillon a mis un terme au projet d'extension du bonus-malus aux produits électriques et à la facture d'électricté. Selon l'AFP, le chef du gouvernement a affirmé, suite aux différentes déclarations de Jean-Louis Borloo, qu'aucune nouvelle taxation écologique ne verrait le jour.

Pour Karine Gavand, responsable de la campagne climat chez Greenpeace, le gouvernement envoie un « mauvais signal ». Selon la responsable, le bonus-malus n'est pourtant qu'une mesure de compensation. Une réforme de plus grande ampleur, la contribution climat énergie, devait être mise en place. Or, à ce jour, le gouvernement n'a pas constitué de groupe de travail chargé de réfléchir à cette problématique. Et l'hypothétique taxation se retrouve au point mort.

« Le gouvernement cède aux préssions de Bercy et des industriels », regrette Karine Gavand.

En début de semaine pourtant, l'idée d'une probable extension de la taxe verte à 19 familles de produits semblait avoir fait son chemin. Ordinateurs, machines à laver ou encore téléphones portables étaient concernés par le dispositif. Plus tard, il a même été question d'une taxe sur les factures d'électricité. Les Verts, les Amis de la Terre et l'UFC Que Choisir notamment, avaient salué l'initiative.

François Fillon, qui ne s'était pas exprimé sur la question, a mis un terme à la discussion. En rappelant à l'odre, au passage, Jean-Louis Borloo. S'exprimant face aux micros de France-Info, le Premier ministre a critiqué « la précipitation » autour du projet gouvernemental. D'autres raisons peuvent être également invoquées.

Questionnées quant à l'application d'une taxe verte, ni la chaîne de magasins Darty, ni le Simavelec (Syndicat des industries de matériels audiovisuels électroniques) n'avaient souhaité commenter le projet gouvernemental. L'abscence de concertation dénoncée par le Premier ministre a pu frustrer des industriels concernés par la mise en place du dispositif.

A ce jour, seules les automobiles restent concernées par la taxation écologique.

Bonus-malus: la Fnac approuverait, mais sous conditions

Michel Vautrot et le trafic des portables


En 2003, Michel Vautrot dénonce au sein de la Fédération une sérieuse affaire de corruption. Xavier Pettinato, fils du Vice Président de la Ligue Corse, achète des ordinateurs et des téléphones portables à la DTNA pour les revendre à des arbitres. Suite aux accusations, il porte plainte contre le Président de l'UEFA et Michel Vautrot, en se faisant notamment passer pour un conseiller de Nicolas Sarkozy, alors Ministre de l'Intérieur. Complètement désabusé et lâché par ses pairs, Michel Vautrot se retire de la Fédération un an plus tard.

En 2006, le jeune Corse est rattrapé à Nice pour escroquerie. “La vérité nous a malheureusement donné raison puisqu'il est finalement passé par la case prison”, conclut Michel Vautrot.

A lire aussi sur ce blog : L'arbitrage français selon Michel Vautrot: l'interview complète, Lyon est-il favorisé par les arbitres ? Réactions après le match polémique Nice-Lyon, Critique des arbitres et ses conséquences sur le football amateur.

"Un énorme gâchis pour la réputation de notre arbitrage"

Ancien Directeur de la DTNA (Direction Technique Nationale de l'Arbitrage), Michel Vautrot s'est retiré de la Fédération en 2004, suite à une sombre affaire de corruption. Mais il continue d'avoir la passion du ballon rond dans le sang. Et il ne rate jamais une occasion de s'exprimer sur l'arbitrage français. Suite au match OL-Nice qui a relancé la polémique le week-end dernier, l'un des meilleurs arbitres d'une époque livre ses impressions sur le devenir du métier.


L'arbitre du match Nice-Lyon, Jean Charles Cailleux, et son assistant avaient-ils le niveau pour arbitrer un match de Ligue 1 ?

Quand on porte l'écusson qui correspond au niveau de la compétition, cela veut dire généralement que oui. On ne peut pas remettre en cause l'insigne.


Comment expliquez-vous l'absence des arbitres français à l'Euro 2008?

J'aime en effet trop notre arbitrage à qui j'ai pratiquement donné ma vie pour ne pas voir saigner mon coeur « blanc, bleu, rouge » dans ces moments-là. Mais il faut se rappeler les nombreux exemples qui ont véhiculé cette mauvaise image de l'arbitrage français à l'étranger. A l'heure des grandes compétitions, il faudrait soudain oublier qu'un arbitre a profité de ses fréquentations un peu trop louches pour porter plainte contre le Président de l'UEFA et moi-même (Cf L'affaire du trafic des portables en 2003).

L'ambition et le comportement de certains ont été un énorme gâchis pour la réputation de notre arbitrage. Toute une génération d'arbitres comme celle de Bertrand Layec (arbitre de la finale de la Coupe du Monde 2002 et membre de la Top List des 20 meilleurs arbitres mondiaux) s'est retrouvée sacrifiée....

En 2003, je cherchais seulement la transparence, seule garantie selon moi du respect de notre métier. Aujourd'hui je me retrouve à former des arbitres étrangers pour l'UEFA, qui vont remplacer nos arbitres nationaux que je ne peux même plus conseiller. A force d'avoir dénoncé les pratiques douteuses de notre métier, nos hommes en noir finissent par en pâtir.


Le système de notation des arbitres sur le fichier de la Fédération a déjà créé des polémiques, notamment en juin dernier quand les arbitres l'ont piraté eux-même.

Comme il y a un classement des clubs, il faut bien aussi un classement de leurs abitres pour hiérarchiser les valeurs et justifier leurs promotions ou rétrogradations. Ce système de notation correspond à n'importe quel système de notation sportive ou scolaire. On peut ensuite toujours le remettre en cause car il obéit à des jugements humains et donc forcément subjectifs.


Selon vous, qu'est ce qui ne fonctionne plus dans l'arbitrage français? Quelles valeurs faudrait-il remettre en avant?

Je rappelerai juste une chose à mes jeunes collègues: qu'ils n'oublient pas qu'ils sont arbitres pour le football, et non pour leur carte de visite. Leur mission principale est de protéger les joueurs, le jeu. Par amour du spectacle, ils doivent être capables de prendre des décisions, parfois en dehors du manuel et des codes, en faisant preuve d'un minimum d'interpétations.



A lire aussi sur ce blog : Lyon est-il favorisé par les arbitres ? Réactions après le match polémique Nice-Lyon, Critique des arbitres et ses conséquences sur le football amateur.

Congrès PS: la guéguerre continue

Plus que cinq jours avant le dépôt des motions pour le congrès de Reims du parti socialiste! Cette situation tendue crée de multiples alliances, notamment entre Ségolène Royal et des grands élus jusqu'ici alliés à Pierre Moscovici. Faisant longtemps cavalier seul, Mme Royal cherche maintenant des alliés pour s'imposer ou du moins exercer une influence sur l'après-Hollande.

La Ligne Claire

L'annonce récente de la présidente du Poitou-Charentes de mettre « au frigidaire »sa candidature a fait bon effet chez les « barons » du parti en province, hostiles à un choc Royal-Delanoë. Ségolène Royal a engagé avec ces élus, notamment le maire de Lyon Gérard Collomb, le président du Conseil général des Bouches-du-Rhône Jean-Noël Guérini et le député de l'Essonne Manuel Valls.

Ce pôle baptisé "La ligne Claire" veut notamment « des primaires ouvertes » aux sympathisants pour désigner le candidat PS à la prochaine présidentielle. « Les conditions sont progressivement réunies pour un rassemblement entre nous et Ségolène Royal », a déclaré vendredi M. Valls.

De véritables chefs de gangs

A J-5, ce pôle connait toutefois un certain déclin, après les ralliements de deux présidents de région à Bertrand Delanoë, soutenu par François Hollande. De son côté, Martine Aubry est confortée par le soutien de la puissante fédération du Nord. La maire de Lille réunira ses soutiens à Paris samedi, en principe à huis clos.

Cette véritable guerre entre chefs de « gangs » ne fait pas l'unanimité chez les militants PS. Pour Elsa Gathion, 27 ans, adhérente au parti depuis déjà 3 ans, les dirigeants s'affrontent pour éviter de faire face aux vrais problèmes : « Le parti se déconnecte de plus en plus de la réalité, la priorité n'est pas de mettre en avant des visages, des looks et des mises en scène mais de d'établir un véritable programme pour créer une réelle alternative face à Sarkozy ».



Charles Cohen

Sénatoriales: des élections sans suspense

A droite toute! Telle est la règle qui prévaut lorsqu'il s'agit de renouveller nos bon vieux sénateurs ! Et cette année encore, l'alternance à gauche ne devrait pas être de mise. Dimanche prochain, 114 sièges sont remis en jeu, dont ceux d'Ille-et-Vilaine, du Finistère, du Calvados et des Côtes-d'Armor. Sans remettre en cause l'inamovible majorité de droite sur la Haute Assemblée, le PS, fort de ses victoires aux dernières municipales, cantonales et régionales devrait toutefois enregistrer une légère progression, entre 10 et 15 sièges grand maximum.

« Déni de démocratie »

Déjà sûre de perdre les élections, la gauche voit dans cette situation un « déni de démocratie » alors qu'elle contrôle 20 régions sur 22, la majorité des départements et 58,5% des villes de plus de 30.000 habitants. « Le PS aurait dû être majoritaire dimanche soir, et ce ne sera pas le cas », se désespère Jean-Pierre Bel, président du groupe socialiste au Sénat, lors d'une interview réalisée par le Nouvelobs.com. « Cela est dû au mode de scrutin du Sénat, que la majorité n'a pas voulu réformer ».
En effet, celui-ci assure une majorité à la droite grâce à une surreprésentation des grands électeurs issus des communes rurales. « En l'absence de suspense véritable, le principal enjeu de ces élections porte sur le nom du prochain président du Sénat » rappelle Pierre-Marie Giard, ancien attaché parlementaire affilié à l'UMP. La succession de Christian Poncelet au « plateau » (équivalent sénatorial du perchoir de l'Assemblée) est disputée par Jean-Pierre Raffarin et Gérard Larcher.
Un manque d'intérêt

Le déroulement sans suprise de ce scrutin explique certainement pourquoi les Français ne sont majoritairement pas intéressés par ces élections. Selon un sondage Ifop-Profession Politique, 74% des personnes interrogées ne se sentent « pas concernés » par ces élections (contre 24% qui se sentent concernés). 2% déclarent même « ne pas savoir que ces élections doivent se dérouler ».

Charles Cohen

Star Academy : finie la vie de château

Adieu Dammarie-les-lys, bonjour la capitale. Pour sa 8è saison, l'émission-phare de TF1 a décidé d'abandonner son célèbre château pour prendre ses quartiers d'été dans un hôtel particulier du IIIè arrondissement de Paris. Une saison pleine de rebondissements qui promet d'en déconcerter plus d'un. A commencer par les riverains du Marais, qui ne semblent pas ravis du tout d'accueillir la nouvelle promotion.

Pour cette année 2008, une seule certitude : plus rien ne sera comme avant ! Changement de décor, départ des pionniers, nouvelles règles : après une saison 7 en demi-teinte, TF1 entend bien « renouer avec la fraîcheur des débuts », comme l’explique à l’hebdomadaire Télé Star la nouvelle directrice, Armande Altaï.

La compétition démarre vendredi à 20h50 sur TF1.




Madonna tombe de haut !

Comme à son habitude, la Madone met le feu aux planches lorsqu'elle se produit sur scène. De passage à Lisbonne le 14 septembre à l'occasion du "Sticky & Sweet Tour", l'icone de la provoc en a mis plein la vue à son public en jouant un solo enflammé à la guitare électrique. Mais n'est pas guitariste qui veut. Au bout de quelques minutes de grattage intensif et de déhanchements sulfureux, elle a littéralement perdu l'équilibre du haut de ses 15 centimètres de talons. Résultat : elle est tombée de tout son long devant des milliers de spectateurs. Imperturbable, elle s'est remise sur scène illico presto, comme si de rien n'était... Quel professionnalisme !

Anthony Delon, seul face à ses démons

A 44 ans, le fils d'Alain Delon, acteur à ses heures perdues, se confie dans un livre intitulé Le premier maillon, sorti jeudi en librairie. Il évoque les souffrances de son enfance et son parcours chaotique jusqu'à l'âge adulte. Portrait d'un écorché vif qui a pris le parti de se raconter plutôt que d'aller voir un psy...

« Ca ne pleure pas, un homme ! » Voilà comment commence le livre d'Anthony Delon. A première vue, on pourrait croire qu'il n'a pas de raison de se plaindre. Fils d'Alain et de Nathalie Delon, il naît le 30 septembre 1964 à Los Angeles. Il grandit entre Beverly Hills et Hollywood puis quitte les Etats-Unis pour la France. Mais à 4 ans, le paysage s'obscurcit... déjà.

Ses parents divorcent et c'est le début d'une longue descente aux enfers. Avec deux passages par la case prison à l'adolescence, Anthony Delon multiplie les mésaventures. Ses parents, peu présents durant son enfance, n'y pourront rien et pourtant... Le « fils de » se souvient d'une phrase de son père lorsqu'à 17 ans, il décide de voler de ses propre ailes : « Assume tes responsabilités ».

Ces quelques mots, banals, lui ont sauvé la vie à bien des reprises : « Je lui en serai reconnaissant toute ma vie, c’est le plus beau cadeau qu’il m’ait fait. Ça m’a formé et ça m’a endurci. J’ai vu beaucoup trop de gamins avec des parents fortunés qui sont devenus malgré eux des tocards. J’ai échappé à ça... »

Des histoires personnelles compliquées

Livré à lui-même durant son enfance, Anthony Delon a également souffert à l'âge adulte. Les femmes qu'il a rencontré ne lui ont jamais fait de cadeau. Brooke Shields, Valérie Kaprisky, Stéphanie de Monaco... Il enchaîne les conquêtes mais surtout les déboires, au point de se battre un soir contre son ami de toujours, Paul Belmondo, pour obtenir les faveurs de la princesse monégasque.

Les affaires non plus ne vont pas bon train. Des tourmentes mafieuses dans son business viennent s'ajouter à ses déceptions sentimentales. Un associé avec lequel il avait monté une boîte de vêtements en cuir se fait assassiner. La société fait faillite. Mais ce sont ensuite les impôts qui lui tombent dessus. Quant à« Papa », il ne sera pas là pour payer les dettes de son fils.

Aujourd'hui, c'est un homme serein qui se raconte dans son livre Le premier maillon. Avec l'espoir de se détacher de cette descendance qui l'a tant fait souffrir et de devenir « le premier maillon d'une nouvelle chaîne. »

Sur les chemins de la rédemption

Le premier maillon est sorti jeudi en librairie. C'est l'occasion pour le fils d'Alain Delon de se confier à coeur ouvert dans un livre à but thérapeutique qui retrace les tumultes de son existence.

Ecrire pour passer à autre chose et fuir sa descendance. Voilà ce que nous promet le premier ouvrage d'Anthony Delon. C'est sûr, lorsque l'on pense à lui, on ne se doute pas que son enfance a pu être tourmentée. Et pourtant... Ce livre prouve le contraire.

Il a connu, la prison, la drogue, les déboires amoureux. Il a grandi seul. Et ce malgré l'amour de celle qu'il considère comme sa deuxième mère : sa nounou, disparue en 2003. Une série de chocs émotionnels qui l'ont conduit, à 44 ans, à se livrer pour aller de l'avant, trouver un nouveau salut, sur les chemins de la rédemption.

Seul face à sa peur

Cependant cet ouvrage, si émouvant soit-il, manque parfois d'intérêt. Les tergiversations d'Anthony Delon sur le courage de l'homme, ses angoisses et ses craintes, permettent certes de mieux comprendre le personnage. Elles n'apportent toutefois rien de nouveau au lecteur.

Nombre de fils et de filles de stars ont déjà eu l'occasion de faire part de leur enfance chaotique. Cela peut en intéresser certains. Encore faut-il que la personne qui se livre soit vraiment connue ou qu'elle ait des révélations importantes à faire. Ce qui est loin d'être le cas du fils Delon qui ne dévoile rien de palpitant dans son livre. Résultat : ses conflits internes, que lui seul peut réussir à surmonter, ne passionnent pas.

Cette autobiographie rédigée pour ses enfants, sa famille, ses proches reste avant tout thérapeutique. Anthony Delon apparaît bien trop tourné sur lui-même. Et le lecteur s'ennuie vite. Le premier maillon a toutefois le mérite de permettre au grand-public de découvrir l'homme sensible et réfléchi qu'il est devenu.

Anthony Delon, le Premier Maillon. Ed. Michel Lafon. 185 pages. 17,95 € .

Pistolets légitimes : état des lieux

Arme légale. Les premiers usagers de pistolets en France : des «honnêtes citoyens» ... et la police.


Pour faire régner l'ordre sans bavure : entre la matraque et le pistolet

L'État détient le monopole de la violence légitime : la plus grosse proportion des armes réside dans l'étui des uniformes. Les bavures viennent parfois alimenter l'actualité. Elles risquent de se multiplier : le Taser s'incruste sur les ceinturons des policiers municipaux. Il fait polémique, à cause des doutes sur la santé des personnes.


Ce pistolet diplomate ne canarde pas. Il plante ses petites sondes dans la peau, à travers les vêtements, pour liquider furtivement le système nerveux via une onde électrique. La personne est neutralisée, mais vivante. La plupart du temps.


Une dizaine de communes en ont déjà fait la demande auprès de leur préfet, elles seront équipées prochainement.


Les stands de tirs, un loisir revendicatif

Chasseurs et braconneurs ne sont pas seuls au monde dans leur passe-temps impopulaire. 140 000 inscrits à la FFTir (fédération française de tir) revendiquent aussi le droit de tirer. Alain Proust, membre de l'arquebuse d'Anthony, petit club de tir parisien, dénonce les médias qui dénaturent ce sport de loisir inoffensif qu'ils chérissent. « Nous sommes de simples citoyens pratiquant seulement un sport qu'ils aiment, non pas de dangereux assassins. »


Les clubs amateurs s'insurgent aussi contre le feuilleton « RIS police scientifique ». L'épisode de jeudi soir aurait laissé penser que les amateurs de tir s'armeraient illégalement de fusils d'assaut.


«C'est de la pure mythification. C'est scandaleux. » Le membre du club évoque un reportage de TF1 -parmi d'autres- qui montrait d'un doigt tremblant des rassemblements de jeunes armés de soi-disant Kalachnikovs. Un examen poussé des images avait mis en évidence des jouets, pris de loin pour des armes véritables.

« Nous n'avons pas bonne presse depuis la tuerie de Nanterre, c'est sûr. Nous sommes désormais vus comme des terroristes en puissance ». Pour le tireur amateur, la politique les trahit autant que la télévision. « L'ex premier ministre Lionel Jospin avait prévu de faire fermer tous les stands de tir. Il n'est pas repassé au pouvoir, heureusement »


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L'arme à feu s'installe en France


Sa prolifération dans les zones « sensibles » a accompagné le développement du trafic de stupéfiants. Elle sert surtout à l'autodéfense, d'où un accroissement très relatif des faits divers liés à son utilisation.

« A chaque affaire de came aujourd'hui, on déniche des armes. » Bernard Pasqualini, chargé de relations à l'IGNA (Institut génétique de Nantes Atlantique), ancien commissaire divisionnaire, a suivi du terrain l'évolution de l'arme à feu dans les zones sensibles, lors d'opérations anti-drogue. « On vient de trouver un lance-roquette à la Courneuve, chose impensable il y a 5 ans. J'aimerais savoir son utilité là-bas. »

Taser, matraques électriques, lance-roquettes ... Une poudrière ?

« Durant les années 90, on a longtemps fantasmé à ce propos. On évoquait un phénomène massif et grandissant. » D'après le commissaire, à l'époque, ces angoisses relayées par la télévision n'étaient guère fondées. Mais « à l'heure où la société aurait des raisons de s'alarmer, silence radio. »

Matraques électriques, lance-roquettes, Taser, fusils à pompe, carabines 22 ... On trouve de tout. Les saisies ont augmenté de 20% en 2007, passant de 5000 à 6000 en un an. Des fusils d'assaut Kalachnikov ont été récupérés récemment en France, sur des affaires liées au grand banditisme. l'Observatoire national de la délinquance observait déjà une augmentation de 9,5 % des armes saisies entre 2005 et 2006.

Équilibre de la terreur : peu de tirs irréfléchis

Pourtant, les faits divers de l'arme à feu semblent stagner ou presque dans les zones sensibles. Le commissaire-divisionnaire s'en étonne. « Au vu de ce qu'on trouve à chaque opération anti-drogue, il est clair qu'on est assis sur une poudrière ».

Souvent inusitée. Les détenteurs de cette artillerie légère ne cherchent pas à tuer. Les armes servent à se défendre, dans les milieux du trafic où violence et concurrence règnent en maîtres.

Le commerce adoucit les mœurs. Pas si néfaste, donc, le bilan des affrontements de Villiers le Bel (novembre 2007) et des suivants. La police peut remercier les « grands frères », parfois trafiquants, qui contiennent tant bien que mal les « petits », plutôt branchés émeutes. Outre l'ordre public, les guérillas infantiles perturberaient l'activité des ainés.

D'après Bernard Pasqualini, « Le business a explosé depuis les années 90. Aujourd'hui tout se monnaye, du moment que la demande est là. Celle de l'arme à feu a augmenté en même temps que le trafic de stupéfiants. »

Outre les cambriolages chez les particuliers, les échanges sur Internet en France et en Europe faciliteraient leur prolifération. Leur flux élevé passe à travers les mailles des système de contrôle du Web. Par ailleurs, des fuites d'armes de guerre advenues depuis l'épisode des Balkans alimentent encore aujourd'hui le commerce parallèle.

« Ce sont les moyens de communication qui changent, pas le nombre de disparitions »

Leurs noms sont connus, leurs visages désormais familiers. Des bambins, pas plus hauts que trois pommes, qui se sont volatilisés dans la nature. Estelle en 2003, Maddie en 2007 et maintenant Antoine.

Les disparitions inquiétantes d'enfants sont-elles de plus en plus nombreuses ? Alain Boulay est président de l'association d'Aide aux Parents d'Enfants Victimes. Chaque année, l'APEV vient en aide aux familles qui ont perdu un proche, les accompagne dans leur parcours judiciaire, personnel et administratif.


On a l'impression que les disparitions d'enfants sont plus nombreuses qu'il y a quelques années. Partagez-vous ce sentiment ?

Alain Boulay : Non. Les statistiques ont très peu de recul sur ce phénomène et la façon de compter les gens a changé. Il y a 20 ans, on ne recensait pas comme ça, alors personne ne peut dire si les chiffres augmentent. Mais pour ma part, je n'y crois pas.


Mais l'affaire de Marion, d'Estelle Mouzin, de Madeleine McCann et maintenant du petit Antoine... Quatre disparitions en peu de temps, et quatre visages qui ont fait le tour du monde.

Alain Boulay : Oui, il y a eu l'histoire de la petite Marion en 1996, mais quatre ou cinq ans avant elle, il y a sûrement eu d'autres enfants dont on ne se souvient plus aussi bien. Dans 90% des cas, les disparitions sont des fugues ou dues à des conflits parentaux, des affaires qui sont très vite bouclées. 9% des dossiers que nous traitons peuvent être jugés inquiétants. Les disparitions et enlèvements sont sur-médiatisés, mais pas si fréquents que ça finalement.


Moins de disparitions, mais une médiatisation plus importante ?

Alain Boulay : Exactement, ce sont les moyens de communication qui changent. A l'époque de la petite Marion, il y avait quatre chaînes de télévision et moins de journaux. Alors forcément, même si sa disparition a fait la Une des médias, on en a moins parlé que pour Maddie Mac Cann. Il y a 20 ans, il y avait 100 fois moins de moyens, donc on peut avoir l'impression qu'on en parlait moins.


Si les médias sont en grande partie responsables, peut-on penser que dans dix ans, on parlera encore d'avantage des disparitions d'enfants ?

Alain Boulay : Bien sûr. Tout va très vite maintenant, on peut recevoir des photos d'enfants disparus sur son portable. D'autres moyens de communication apparaîtront sûrement, encore plus ingénieux et qui permettront de retrouver encore plus vite les mineurs.


Il y existe également un tas d'associations comme la vôtre, qui permettent d'accélerer les recherches, d'accompagner les familles...

Alain Boulay : Dès qu'il y a un fait divers important, il y a création d'associations, c'est dans l'air du temps. Il existe énormément d'associations en faveur des enfants disparus les plus médiatiques. Nous, nous sommes avant tout une association de victimes. A l'heure actuelle, nous suivons 250 familles qui ont perdu un proche, assassiné ou enlevé.


Un chiffre qui paraît inquiétant tout de même...

Alain Boulay : Non, puisque la plupart du temps, ce sont à de jeunes fugueurs ou à des parents en conflit que nous avons affaire. Les disparitions et enlèvements sont sur-médiatisés, mais pas si fréquents que ça, finalement.


Lire aussi :

- Fugues en hausse, disparitions en baisse

- Communication et disparitions





Fugues d'enfants en hausse, disparitions en baisse

Des enlèvements à la baisse, mais une médiatisation plus importante. Les disparitions d'enfants font frémir, mais sont beaucoup moins nombreuses qu'il n'y paraît. Statistiques et chiffres à l'appui.

«Plus c'est inquiétant, plus les gens en parlent, il y a tout un tapage médiatique», explique Jean-Philippe Guedon, juriste pour l'association SOS enfants disparus. «Les fugues et les enlèvements parentaux sont quotidiens et pourtant, on s'y intéresse moins.»

Sur l'année 2007, 45241 individus ont été inscrits au fichier des personnes recherchées (FPR). Ce sont environ 3000 personnes de moins qu'en 2004. «Le plus souvent, ce sont des fugues. L'année dernière, 44700 ont été recensées par l'Office central de répression des violences aux personnes (OCRVP)», ajoute le juriste.

Fugues et enlèvements parentaux quotidiens

Or les fugues ne durent, en principe, que quelques jours. «C'est pour cette raison que 43000 fichiers ont été supprimés, dès résolution de l'affaire.» Selon Jean-Philippe Guedon, sur les 45000 dossiers en cours, seuls 336 concernent des mineurs «susceptibles d'être victimes d'un crime ou d'un délit». 206 inscriptions font référence à des mineurs considérés «suicidaires» et 314 à enfants enlevés par leurs parents, lors de conflits familiaux.

«C'est moins qu'il y a trois ans», souligne le président de SOS enfants disparus. Depuis sa création en 2004, l'association a déjà géré quelque 3500 dossiers. «Nous suivons surtout les fugues, les enlèvements nationaux et internationaux, sans oublier les disparitions de majeurs, tout aussi inquiétantes, mais beaucoup plus complexes à signaler. On essaie également de mettre le paquet sur la prévention, notamment lorsque des parents appellent pour signaler que leur enfant ne cesse de fuguer. C'est important.»

«Nos chiffres internes ne sont pas représentatifs des chiffres nationaux», nuance Jean-Philippe Guedon. Un pic d'appels en 2006, une baisse en 2007 et des dossiers qui repartent à la hausse pour l'année 2008. «Dès qu'il y a une campagne d'affichage, les appels sont plus nombreux. Pas les disparitions.»


Lire aussi :

- Communication et disparitions

- "Ce sont les moyens de communication qui changent, pas le nombre de disparitions"




jeudi 18 septembre 2008

Le message est passé !

une quête perdue d'avance

En piste pour l'après Magny-Cours


Depuis le temps que Bernie Ecclestone en rêve, la Fédération Française du Sport Automobile (FFSA) tranchera le 15 octobre sur le sort et l'avenir du Grand Prix de France de Formule 1 qui se déroulait jusqu'à présent sur le circuit de Magny-Cours.

Avec un contrat qui vient à échéance dès 2010, la FFSA, en charge de l'organisation du Grand Prix (GP) prépare déjà la suite. Vu l'émergence d’autres pays comme la Corée du Sud ou l’Inde qui postulent aussi à l’organisation d’un GP de F1 dès 2009, la pression monte sur tous les pays européens.

Dans une interview publiée dans l'Equipe au mois de mai, Bernie Ecclestone, le financier de la F1 déclarait « qu'il faut faire quelque chose à Paris ». Selon Ecclestone, « 2008 sera la dernière année » où le Grand Prix de France se déroulera à Magny-Cours. Il estime que ce circuit « n'est plus le bon endroit ».

Conséquence des propos tenus par Ecclestone, les nouveaux projets affluent pour recevoir le Grand Prix de France non loin de Paris.

Une course à l'aménagement

Sur la grille de départ, quatre projets sont en tête de liste : Disney, Sarcelles, Evry et Le Bourget. Pôle position pour les paillettes du projet Marne-la-Vallée qui compte s'implanter près de Disney grâce à l'appui de l'ex-champion Alain Prost et du géant Lagardère.

Juste derrière Disney, le pôle Val de France (Sarcelles), soutenu par l'ancien pilote Jean-Pierre Beltoise et François Pupponi, se positionne en bon challenger. Situé à cheval sur cinq communes, le circuit occuperait les terrains en réserve de l'A16 et serait prêt pour 2011. Un véritable programme basé sur le dévelopement économique et social du secteur, perturbé par les nuisances de l'aéroport de Roissy.

« La construction du site ne coûtera rien à l’Etat, ni aux collectivités locales, mis à part, peut-être le prolongement du réseau RER ou la création d’une gare de délestage. C’est surtout un vrai projet d’aménagement du territoire, avec la perspective de créations d’emploi, parce qu’il n’est pas normal de laisser des terrains inexploités », détaille François Pupponi, député-maire à Sarcelles.

« Le choix de Marne-la-Vallée, c’est le choix de la facilité. Choisir notre projet, c’est opter pour l’ambition, le développement de la région Ile-de-France et de quartiers dits difficiles. Si notre dossier n’est pas retenu, il faudra m’expliquer comment on peut refuser tous ces fonds », poursuit l’élu.

Cependant rien n'est encore fait, et c'est là que le bât blesse...

Ni l’une ni l’autre de ces hypothèses ne devrait voir le jour rapidement. Pour la première fois depuis 1955, il n’y aura peut-être plus de compétition de F1 en France, berceau du sport automobile...

Flash sur Guillaume...

Domenech fait peur à la Fédération

Entendu hier dans les couloirs de la Fédération Française
de Football :

« Attention y a Raymond qui arrive! Tous aux abris! », lance un membre de la FFF à l'entrée du sélectionneur de l'équipe de France.

Laurent, "the Man"

S'il vous plaît, aidez les !

Pierrefitte Scars

film charles

Calvitie

Inde et calvitie

Le 18 septembre

Rudy se présente

Un bon vivant du Berry

Obama et McCain souhaitent réformer Wall Street


Les deux candidats à la présidence américaine, Barack Obama et John McCain, ont annoncé faire une priorité de la réforme des systèmes de régulation de Wall Street.

Barack Obama déclare vouloir mettre en place une « politique qui offre de la croissance à la fois à l'économie mais aussi aux classes moyennes. L'Amérique ne peut pas se permettre de supporter quatre années de plus ce système en échec. » Le sénateur de l'Illinois propose de « moderniser les règles pour les adapter à l'économie de marché du 21e siècle, des règles qui protégeraient les investisseurs américains et les consommateurs. »

S'il juge « prématuré » de dévoiler quelles seraient ses mesures, Obama vise notamment le secrétariat au Trésor et la Réserve Fédérale qui, selon lui, n'auraient pas les outils pour faire face à l'actuelle crise financière traversée par les Etats-Unis. Wall Street serait au coeur d'une réforme plus profonde, avec un renforcement et une restructuration des autorités de régulation, ainsi qu'une meilleure transparence du marché.


Tous deux veulent restructurer Wall Street


Barack Obama rejette la vision de son rival John McCain, une « philosophie qui affirme qu'il faut donner toujours plus à ceux qui possédent le plus, en espérant que la prospérité finira par rejaillir sur chacun. Un système qui prétend que des régulations raisonnables sont inutiles. »

Dans un discours prononcé à Tampa, en Floride, John McCain a réagi à cette crise en déclarant que « les gens ont le droit de savoir quand leurs emplois, leurs retraites, leurs investissements, et l'économie entière sont mises en péril par l'imprudence de Wall Street. Le gouvernement a une responsabilité claire d'agir pour défendre les intérêts publics. » John McCain assure que s'il est élu président, « il ne tolérera plus cela. Sous son administration, [il tiendra] pour responsable Wall Street, où trop de gens ont oublié ou méprisé les règles de base d'une finance saine. »

Carly Fiorina, la conseillère économique de John McCain, a confirmé que le sénateur de l'Arizona souhaitait lui aussi « consolider et restructurer les agences de régulation » de Wall Street, et leur donner « plus d'autorité et de responsabilité. » Ce chantier serait lancé dès les cent premiers jours du mandat du candidat républicain.

Laurent MAURICE (avec Reuters)

mercredi 17 septembre 2008

Lyon, la dernière chance des clubs français


Ceux qu'on attendait au tournant ne sont finalement pas arrivés. Les promesses, les espoirs, Marseille et Bordeaux ne les ont pas tenues hier soir. Tout repose maintenant sur Lyon pour sauver l'honneur français. Mettons de côté leurs trois points contestés et cette polémique vaine autour des arbitres. Redevenons un peu chauvins. Essayons d'y croire.


“Il n'y a pas de réel écart entre les deux équipes” commente Benjamin Dodman, journaliste-web à France 24 et fervent supporter de la Fiorentina “ Elles se valent en terme de jouers. Mais la Viola n'as pas encore conscience de son potentiel et Lyon a surtout l'expérience. Peut-être que l'équipe italienne n'est pas prête. C'est un peu tôt pour eux.”

Dans le Groupe F, l'OL apparaît en effet comme le favori et la Fiorentina reste l'outsider.

Même Juninho veut y croire: “Ce serait un rêve d'aller plus loin. Mon rêve c'est de la gagner (...) Ce serait tellement grand. Je pourrais terminer ma carrière là-dessus” confie-t-il au site du Progrès


Lyon saura t-il rugir face à la Viola?

On ne peut évidemment pas compter que sur Benzema pour l'aider. Il faudrait que Cris retrouve tout ce qui fait sa patte aussi. Et puis il y a aussi cette curieuse histoire autour du défenseur John Mensah. Annoncé comme étant atteint d'une gastro entérite dans la journée d'hier, le club a fini par avouer la vérité: le jouer ghanéen aurait été mis en garde à vue dans la nuit de dimanche à lundi suite à une altercation avec des policiers. Il serait pourtant retenu dans l'équipe qui affrontera la Viola au stade de Gerland.


Face aux qualités de l'équipe adverse, Claude Puel, l'entraîneur de l'OL, reconnaît qu'il en a bien besoin.
“ Elle possède des individualités offensives à l'image de Mutu et Gilardino. Celui-ci est un petit peu truqueur mais ça, c'est normal. Au final, c'est une équipe complète capable faire du jeu et d'être dangereuse en contres. Capable de bien jouer aussi bien à domicile qu'à l'extérieur. Il ne faudra pas s'attendre à des cadeaux de la part des Italiens.” analyse-t-il dans une interview accordée à l'Equipe.

“Il y a eu beaucoup de changements dans l'équipe florentine cette année, elle a notamment perdu Ujfalusi. Nous verrons sûrement un jeu très défensif dès le début pour les italiens. En plus il faut savoir que leur entraîneur Cesare Prandelli est très connu au pays pour sa bonne disposition des joueurs et sa préparation mentale.” assure de son côté le supporter de la Viola, Benjamin Dodman.


Les Olympiens devront donc savoir défaire ces quelques atouts adverses pour prouver que le Lyon n' a rien perdu de sa renommée... ce que malheureusement n'ont pu faire l'OM ni Bordeaux.


Fichier Edvige: le bras de fer continue


Une dizaine de recours en annulation au Conseil d'Etat et 130 000 signatures d'opposition en deux mois, c'est beaucoup pour un seul texte réglementaire ! C'est pourtant le tollé que suscite aujourd'hui le décret instituant le fichier Edvige (Exploitation documentaire et valorisation de l'information générale) qui autorise les policiers à collecter des informations sur toute personne « susceptible de porter atteinte à l'ordre public », dès l'âge de 13 ans, ainsi que sur les responsables politiques et syndicaux.

La ministre française de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie, qui mène cette semaine une concertation pour tenter de clore la polémique, a affirmé ce matin sur RTL que le texte serait rédigé différemment mais pas changé sur le fond. Seule modification lourde qu'elle a garanti d'introduire: la mise en place d'un « droit à l'oubli » pour les personnes ayant commis des infractions à un jeune âge « et qui se comportent bien par la suite », après un délai qui reste à définir. Selon plusieurs sources, les données relatives à l'état de santé ainsi qu'à l'orientation sexuelle pourraient également disparaître, ainsi que la mention « atteinte à l'ordre public », remplacée par une référence à « l'atteinte à la sécurité publique, aux personnes et aux biens ».

« Non à Edvige »

Malgré ces aménagements, le collectif « Non à Edvige », composé d'environ 800 associations, milite toujours pour l'abrogation du décret créant le fichier. Une journée de mobilisation est prévue le 16 octobre, pour la Sainte-Edwige. « Nous allons faire sa fête au fichier », a annoncé François Sauterey, le représentant du collectif. « Le gouvernement cherche clairement à nous manipuler et à nous diviser en proposant ses réunions de concertation. Nous avons eu raison de les boycotter! » renchérit Marjolaine Dégrémont, présidente d'Act Up, association membre du collectif.


Quant au Parti socialiste, il reclame un « débat législatif » sur ce fichier dont il demande lui aussi l'abrogation, option que doit examiner en décembre le Conseil d'Etat. « C'est un fichier comportementaliste, en quelque sorte, ça s'appelle là un Etat policier poussé dans son raffinement un peu trop loin », a déclaré aujourd'hui sur LCI le député PS de Saône-et-Loire, Arnaud Montebourg.



Protéger les mineurs

Sceptique concernant l'introduction d'un tel decrét dans un Etat membre de l'Union européenne, la Commission européenne fait, quant à elle, le parallèle avec les récentes tractations qu'elle a du mener avec le gouvernement Berlusconi pour qu'il renonce à ficher la population Rom. "Ce qui a été fait avec les Italiens doit prévaloir ailleurs", a estimé un haut fonctionnaire en faisant référence au dossier Edvige.

A l'heure où nombre de pays européens, dans une optique sécuritaire, font de la réduction de la « délinquance » une de leur priorité, le rôle stabilisateur des institutions européennes semble plus que jamais incontournable. D'autant que la mise en place d'autres fichiers destinés entre autre aux services de lutte antiterroriste commencent aussi à voir le jour. Notamment en France, avec la création du fichier Cristina, classé top secret, qui a récemment fait l'objet, à l'instar d'Edvige, d'un autre recours en annulation.

Charles Cohen