vendredi 19 septembre 2008

Anthony Delon, seul face à ses démons

A 44 ans, le fils d'Alain Delon, acteur à ses heures perdues, se confie dans un livre intitulé Le premier maillon, sorti jeudi en librairie. Il évoque les souffrances de son enfance et son parcours chaotique jusqu'à l'âge adulte. Portrait d'un écorché vif qui a pris le parti de se raconter plutôt que d'aller voir un psy...

« Ca ne pleure pas, un homme ! » Voilà comment commence le livre d'Anthony Delon. A première vue, on pourrait croire qu'il n'a pas de raison de se plaindre. Fils d'Alain et de Nathalie Delon, il naît le 30 septembre 1964 à Los Angeles. Il grandit entre Beverly Hills et Hollywood puis quitte les Etats-Unis pour la France. Mais à 4 ans, le paysage s'obscurcit... déjà.

Ses parents divorcent et c'est le début d'une longue descente aux enfers. Avec deux passages par la case prison à l'adolescence, Anthony Delon multiplie les mésaventures. Ses parents, peu présents durant son enfance, n'y pourront rien et pourtant... Le « fils de » se souvient d'une phrase de son père lorsqu'à 17 ans, il décide de voler de ses propre ailes : « Assume tes responsabilités ».

Ces quelques mots, banals, lui ont sauvé la vie à bien des reprises : « Je lui en serai reconnaissant toute ma vie, c’est le plus beau cadeau qu’il m’ait fait. Ça m’a formé et ça m’a endurci. J’ai vu beaucoup trop de gamins avec des parents fortunés qui sont devenus malgré eux des tocards. J’ai échappé à ça... »

Des histoires personnelles compliquées

Livré à lui-même durant son enfance, Anthony Delon a également souffert à l'âge adulte. Les femmes qu'il a rencontré ne lui ont jamais fait de cadeau. Brooke Shields, Valérie Kaprisky, Stéphanie de Monaco... Il enchaîne les conquêtes mais surtout les déboires, au point de se battre un soir contre son ami de toujours, Paul Belmondo, pour obtenir les faveurs de la princesse monégasque.

Les affaires non plus ne vont pas bon train. Des tourmentes mafieuses dans son business viennent s'ajouter à ses déceptions sentimentales. Un associé avec lequel il avait monté une boîte de vêtements en cuir se fait assassiner. La société fait faillite. Mais ce sont ensuite les impôts qui lui tombent dessus. Quant à« Papa », il ne sera pas là pour payer les dettes de son fils.

Aujourd'hui, c'est un homme serein qui se raconte dans son livre Le premier maillon. Avec l'espoir de se détacher de cette descendance qui l'a tant fait souffrir et de devenir « le premier maillon d'une nouvelle chaîne. »

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