La Ligne Claire
L'annonce récente de la présidente du Poitou-Charentes de mettre « au frigidaire »sa candidature a fait bon effet chez les « barons » du parti en province, hostiles à un choc Royal-Delanoë. Ségolène Royal a engagé avec ces élus, notamment le maire de Lyon Gérard Collomb, le président du Conseil général des Bouches-du-Rhône Jean-Noël Guérini et le député de l'Essonne Manuel Valls.
Ce pôle baptisé "La ligne Claire" veut notamment « des primaires ouvertes » aux sympathisants pour désigner le candidat PS à la prochaine présidentielle. « Les conditions sont progressivement réunies pour un rassemblement entre nous et Ségolène Royal », a déclaré vendredi M. Valls.
De véritables chefs de gangs
A J-5, ce pôle connait toutefois un certain déclin, après les ralliements de deux présidents de région à Bertrand Delanoë, soutenu par François Hollande. De son côté, Martine Aubry est confortée par le soutien de la puissante fédération du Nord. La maire de Lille réunira ses soutiens à Paris samedi, en principe à huis clos.
Cette véritable guerre entre chefs de « gangs » ne fait pas l'unanimité chez les militants PS. Pour Elsa Gathion, 27 ans, adhérente au parti depuis déjà 3 ans, les dirigeants s'affrontent pour éviter de faire face aux vrais problèmes : « Le parti se déconnecte de plus en plus de la réalité, la priorité n'est pas de mettre en avant des visages, des looks et des mises en scène mais de d'établir un véritable programme pour créer une réelle alternative face à Sarkozy ».
Charles Cohen
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