vendredi 19 septembre 2008

Pistolets légitimes : état des lieux

Arme légale. Les premiers usagers de pistolets en France : des «honnêtes citoyens» ... et la police.


Pour faire régner l'ordre sans bavure : entre la matraque et le pistolet

L'État détient le monopole de la violence légitime : la plus grosse proportion des armes réside dans l'étui des uniformes. Les bavures viennent parfois alimenter l'actualité. Elles risquent de se multiplier : le Taser s'incruste sur les ceinturons des policiers municipaux. Il fait polémique, à cause des doutes sur la santé des personnes.


Ce pistolet diplomate ne canarde pas. Il plante ses petites sondes dans la peau, à travers les vêtements, pour liquider furtivement le système nerveux via une onde électrique. La personne est neutralisée, mais vivante. La plupart du temps.


Une dizaine de communes en ont déjà fait la demande auprès de leur préfet, elles seront équipées prochainement.


Les stands de tirs, un loisir revendicatif

Chasseurs et braconneurs ne sont pas seuls au monde dans leur passe-temps impopulaire. 140 000 inscrits à la FFTir (fédération française de tir) revendiquent aussi le droit de tirer. Alain Proust, membre de l'arquebuse d'Anthony, petit club de tir parisien, dénonce les médias qui dénaturent ce sport de loisir inoffensif qu'ils chérissent. « Nous sommes de simples citoyens pratiquant seulement un sport qu'ils aiment, non pas de dangereux assassins. »


Les clubs amateurs s'insurgent aussi contre le feuilleton « RIS police scientifique ». L'épisode de jeudi soir aurait laissé penser que les amateurs de tir s'armeraient illégalement de fusils d'assaut.


«C'est de la pure mythification. C'est scandaleux. » Le membre du club évoque un reportage de TF1 -parmi d'autres- qui montrait d'un doigt tremblant des rassemblements de jeunes armés de soi-disant Kalachnikovs. Un examen poussé des images avait mis en évidence des jouets, pris de loin pour des armes véritables.

« Nous n'avons pas bonne presse depuis la tuerie de Nanterre, c'est sûr. Nous sommes désormais vus comme des terroristes en puissance ». Pour le tireur amateur, la politique les trahit autant que la télévision. « L'ex premier ministre Lionel Jospin avait prévu de faire fermer tous les stands de tir. Il n'est pas repassé au pouvoir, heureusement »


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